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La bataille des Anges a commencé...
 
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 Pour chaque chute se relever de nouveau [Cyrielle]

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Dante Phelps

Dante Phelps


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MessageSujet: Pour chaque chute se relever de nouveau [Cyrielle]   Pour chaque chute se relever de nouveau [Cyrielle] EmptyMar 23 Nov 2010 - 1:48

La route est longue pour sortir de l'enfer et ce même si votre seul fardeau est ce que vous portez sur vous tout du moins physiquement, mais le poids que portait Dante Phelps en quittant Chicago était bien plus grand. Pour le journaliste, devait-il encore d'ailleurs se considérer comme tel, il s'agissait de ses convictions perdues, de sa mère brisée par la folie divine... mais bizarrement tout du moins pour un observateur extérieur le jeune homme semblait plus atteint par la perte de ses certitudes que par celle de la femme qui lui avait un jour donné la vie. Si Jessica Phelps avait enfanté Dante c'étaient ses certitudes, ses convictions et son cynisme qui lui avait permis de tenir durant les périodes les plus dures de son existence. C'étaient ces qualités qui avaient forgé l'homme qu'il était devenu et non l'amour maternelle dont il n'avait pourtant pas manqué. Mais tout cela avait volé en éclats devant le pouvoir de destruction démontré par les anges, la manière avec laquelle ils étaient venu à bout d'une mégalopole comme Chicago, Jessica n'ayant été qu'un dommage collatérale parmi tant d'autres. Lui même en était un finalement, jeté sur les routes avec les autres rescapés du désastre. Mais l'avenir à défaut d'être radieux se présentait sous de meilleurs hospices puisqu'ils se dirigeaient désormais vers une ville encore debout, Toronto serait leur arche, le lieu où chacun pourrait se reconstruire et Dante par la même occasion. Et puis il y avait ces enfants que chacun tentait tant bien que mal de protéger des atrocités qu'ils pouvaient croiser, un groupe d'homme marchait en avant garde afin de dégager les corps de la route si jamais il y en avait pour préserver ce qu'il pouvait bien demeurer de leur innocence. En apprenant que certains tentaient de faire cela, Dante eu sa première pensé cynique depuis qu'il avait découvert sa mère dans son appartement, il se fit la réflexion qu'une telle précaution n'était que perte de temps et surtout une manière de se voiler la face qui n'avait aucune finalité constructive. Le simple fait de penser cela le fit se sentir de nouveau lui même un instant, "comme à la maison" pour ainsi dire et cela lui arracha un sourire sardonique, rappelant à ses muscles faciaux qu'ils adoptaient constamment cette expression en temps normal... et c'était bon de ressentir cela de nouveau.

Le voyage fut long et morne mais tous gardaient espoir. La frontière fut franchit de nuit mais rare furent ceux qui remarquèrent ce micro-évènement, Dante lui même semblait dormir en marchant, ses pieds avançant mécaniquement, d'abord le gauche puis le droit et tout recommence de nouveau. Il se fit la réflexion que les gars du sous sol connaissaient bien leur boulot et pouvaient ainsi laisser à ceux des bureaux, là haut dans son cerveau, prendre quelques heures ou plutôt minutes de repos. Puis comme une trainée de poudre la rumeur commença... Des réfugiés motorisés avaient atteint Toronto mais les portes de la ville étaient closes. Ce qui n'était qu'une simple rumeur devint très vite le sujet de conversation de tout le monde, on parlait de dévier vers Detroit ou peut être même plus loin de ne pas aller s'empaler sur les défenses de la ville pour se retrouver à la merci des anges. Et pour la seconde fois le sourire sardonique apparut sur le visage de Dante, les gens étaient effrayés à l'idée de se retrouver à la merci des anges... Partis les petits chérubins asexués des contes pour enfants, aujourd'hui l'ange était aussi effrayant que le croquemitaine caché dans le placard lorsque papa et maman sont couchés et que la porte grince légèrement. Beaucoup changèrent de direction et les séparations furent pour certains larmoyantes et émouvantes mais le journaliste à la retraite n'accorda pas plus qu'un regard à ceux qui avaient partagé une partie du chemin avec lui, il n'avait parlé à personne en particulier et n'en avait du reste pas ressentit le besoin. Le reste du chemin fut dès lors plus calme, seuls les plus résignés avaient choisit de garder le cap de Toronto, ceux qui avaient laissé une partie d'eux même dans le désastre de Chicago, ceux qui n'avaient plus rien à perdre mais qui marchaient tout de même comme si les gars du sous sol avaient prit le pouvoir et ne comptaient pas le rendre de si tôt, alors ils marchaient en silence. Ce qui convenait très bien à Dante jusqu'à ce que les immeubles de la ville commencèrent à devenir visibles au loin, à ce moment les gens autour de lui qui paraissaient pourtant aussi muet que lui durant le trajet semblèrent revivre, comme si la sève refluait dans leurs veines pour les animer de nouveau.

Lorsqu'il atteignirent la banlieue de la ville et découvrirent les autres exilés, le groupe se désintégra, qui partit pour tenter de retrouver une connaissance ou un membre de sa famille supposé être dans les parages, qui pour trouver de quoi se loger le temps... et bien le temps d'attendre la mort qui viendrait plus certainement qu'ils ne l'auraient cru. La dispersion se fit de la manière la plus naturelle qui soit et Dante se retrouva bien vite en la seule compagnie qu'il ait jamais vraiment apprécié, la sienne. Contrairement à beaucoup de gens Dante avait toujours été parfaitement à l'aise avec la solitude, ses pensées, pour dire vrai il recherchait bien souvent celle-ci plus qu'elle ne s'imposait à lui. Il n'aimait aucune compagnie plus que la sienne propre. Il donna encore un peu de boulot aux mecs d'en bas et ses pas le menèrent naturellement vers un feu sous une arche de ce qui semblait avoir été jadis un centre commercial à la mode. Il se laissa choir contre le mur jusqu'à ce qu'il soit assis sur le sol, malgré leur air de baroudeur et leurs muscles huilés les gars du sous sol devaient avoir donné tout ce qu'ils avaient car il ne sentait plus ses jambes et ce dit qu'il pourrait rester assis là jusqu'à mourir d'inanition. Il laissa sa tête s'incliner doucement en arrière pour qu'elle repose contre le mur, le voyage était terminé et pourtant il n'aurait su dire mais tout cela ne lui semblait être que le début...
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